L'année 2011 a été marqué avant
tout par des difficultés de communication d'ordre technique :
plus aucune possibilité d'appeler la communauté de Don Walter :
téléphones satellitaires injoignables.
Seuls quelques rares contacts par
personnes interposées ont pu être établis, notamment au travers de
l'une de nos membres qui a pu se rendre sur place.
Heureusement vers la fin de l'année la
situation s'est améliorée bien que les appels n'aboutissent malgré
tout que de façons très aléatoires.
Par exemple un des nouveaux téléphones
cassé à mis plusieurs mois à être remplacé, cela est assez
courant dans ces contrées au vu des conditions, mais pour nous qui
sommes habitués à d'autres rythmes, d'autres délais, cela reste
assez fastidieux.
Concernant le « centro de rescate
de cultura y medicina Awajùn » de nombreuses avancées ont eu
lieu concernant les projets que Don Walter aimerait mettre en place
Des échanges avec Mr. X ont été à
l'origine de certains d'entre eux comme un vivarium (serpentario) ou
dans le domaine de l'apiculture : toujours bien sûr dans le
cadre d'une sauvegarde de savoirs traditionnels mais en lien
éventuellement avec des acteurs modernes (agriculteurs ou négociants
pour le miel, laboratoires pour les serpents, etc.)
Pour notre part nous évitons de
suggérer quoi que ce soit de ce qui relèverait de nos projet.
Il est donc particulièrement important
d'être vigilent quand aux apports culturels et autres que l'on peut
apporter à leur culture, et comme je dis toujours : « limiter
ses influences ».
Le lieu d'implantation est déplacé de
quelques kilomètres d'une part afin de s'éloigner du village et des
différentes contraintes existants sur place, et bien sûr d'autre
part l'intérêt qu'il y a à pouvoir être un peu plus éloigné
dans la forêt.
Concernant la postulation au prix Nobel
de la Paix, un sociologue péruvien (expert des cultures autochtones
et respecté comme conseiller et assesseur par le peuple Awajùn)
nous a transmis un texte à l'intention du comité Nobel qui est en
cours de traduction.
Il me paraît important de rappeler aux
différents membres de l’association ainsi qu'à toute personne
lisant ce texte que s'agissant d'une action en lien avec des peuples
premiers, une certaine discrétion est de mise : l'ethnotourisme
ou écotourisme dans certaines régions peut être aussi nocif qu'un
projet minier (même si d'autres lieux une telle activité
touristique peut bien sûr être très profitable).
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