SAUKAAP est une association à taille humaine dont la mission est de soutenir les peuples amérindiens du nord de l'Amazonie dans leur lutte pour le respect de leur droits et de leurs cultures.

Notre premier combat était aux côtés de Don Walter pour le soutenir dans son projet de centre de sauvegarde de la culture traditionnelle Awajùn et divers projets en rapport au respect des droits des peuples autochtones d'Amazonie.

Notre démarche n'est pas de lui construire un centre tel que nous l'imaginerions, mais de soutenir ce projet qui est le sien en limitant au maximum notre influence.

Ce centre aura comme principaux buts :
- contribuer à préserver la culture Awajun (aguaruna) en devenant un lieu d'enseignement privilégié pour la médecine traditionnelle et pour l'artisanat,
- un lieu de soin,
- un jardin botanique.

Concernant la candidature, nous relayons et soutenons toutes les actions sociales et de communication de Don Walter en faveur de la défense de peuples premiers.

Si le peuple Awajun existe encore, c'est qu'il a réussi à se défendre vaillamment, mais sa culture traditionnelle n'en est pas moins mise à rude épreuve.

En effet, le peuple Awajun comme de nombreux autres à travers l'Amérique Latine est menacé par le prosélytisme des cultures américaines et des Églises réformistes, par les compagnies pétrolières, minières, forestières ou l'agriculture intensive... La liste est longue.

N.B. : depuis sa création, la mission de Saukaap a évolué, principalement culturelle lors de la fondation de l'association, un versant social s'est imposé suite aux évènement tragiques de 2009 et les nouveaux dangers qui pèsent sur leurs terres.

La mission de l'association pourra, nous l'espérons, élargir son action à d'autres communautés autochtones traditionnelles. Cela allant de pair avec le sens même du mot Saukaap : la liane des liens. Toutefois, nous concentrerons nos efforts sur la seule communauté de Don Walter tant que nous n'aurons pas des résultats, une expérience et des moyens suffisants pour cela.

Pour nous joindre : saukaap@gmail.com____________________________________________

dimanche

Bilan années 2011 et 2012

L'année 2011 a été marqué avant tout par des difficultés de communication d'ordre technique : plus aucune possibilité d'appeler la communauté de Don Walter : téléphones satellitaires injoignables.

Seuls quelques rares contacts par personnes interposées ont pu être établis, notamment au travers de l'une de nos membres qui a pu se rendre sur place.

Heureusement vers la fin de l'année la situation s'est améliorée bien que les appels n'aboutissent malgré tout que de façons très aléatoires.

Par exemple un des nouveaux téléphones cassé à mis plusieurs mois à être remplacé, cela est assez courant dans ces contrées au vu des conditions, mais pour nous qui sommes habitués à d'autres rythmes, d'autres délais, cela reste assez fastidieux.

Concernant le « centro de rescate de cultura y medicina Awajùn » de nombreuses avancées ont eu lieu concernant les projets que Don Walter aimerait mettre en place

Des échanges avec Mr. X ont été à l'origine de certains d'entre eux comme un vivarium (serpentario) ou dans le domaine de l'apiculture : toujours bien sûr dans le cadre d'une sauvegarde de savoirs traditionnels mais en lien éventuellement avec des acteurs modernes (agriculteurs ou négociants pour le miel, laboratoires pour les serpents, etc.)

Pour notre part nous évitons de suggérer quoi que ce soit de ce qui relèverait de nos projet.

Il est donc particulièrement important d'être vigilent quand aux apports culturels et autres que l'on peut apporter à leur culture, et comme je dis toujours : « limiter ses influences ».

Le lieu d'implantation est déplacé de quelques kilomètres d'une part afin de s'éloigner du village et des différentes contraintes existants sur place, et bien sûr d'autre part l'intérêt qu'il y a à pouvoir être un peu plus éloigné dans la forêt.

Concernant la postulation au prix Nobel de la Paix, un sociologue péruvien (expert des cultures autochtones et respecté comme conseiller et assesseur par le peuple Awajùn) nous a transmis un texte à l'intention du comité Nobel qui est en cours de traduction.

Il me paraît important de rappeler aux différents membres de l’association ainsi qu'à toute personne lisant ce texte que s'agissant d'une action en lien avec des peuples premiers, une certaine discrétion est de mise : l'ethnotourisme ou écotourisme dans certaines régions peut être aussi nocif qu'un projet minier (même si d'autres lieux une telle activité touristique peut bien sûr être très profitable).

Aucun commentaire: